- COP 30, Fonds Pertes et Dommages : Le droit à la survie ne doit pas être soumis au triage.par Michel Rousson
Dans l’urgence d’une catastrophe, la médecine de guerre impose le **triage** : une méthode brutale, mais nécessaire, pour allouer des ressources limitées aux victimes ayant le plus de chances d’être sauvées. Aujourd’hui, l’humanité fait face à une urgence climatique aux conséquences dévastatrices, et il semble que le **Fonds pour les Pertes et Dommages** (Loss and Damage Fund) pourtant conçu pour venir en aide aux plus vulnérables soit contraint d’appliquer un tel principe.
La COP 30 à Belém est censée clarifier les modalités d’opérationnalisation et de financement de ce Fonds. Or, face aux centaines de milliards de dollars de besoins annuels rapportés par les nations exposées, les promesses de contributions restent dramatiquement insuffisantes. Notre Organisation ONG COEDADE alerte : lorsque les moyens manquent, l’aide se transforme en tri. L’enjeu crucial de cette conférence n’est plus seulement de savoir « comment » classer les « victimes » climatiques, mais d’exiger des pays riches qu’ils fournissent les ressources nécessaires pour que le « droit à la survie » ne soit pas soumis à cette logique de priorisation douloureuse.
1. Le Triage de l’Horreur : L’insuffisance des Fonds
Le déficit financier est le véritable scandale de ce Fonds. Le système climatique a déjà créé une « masse de victimes » aux quatre coins du globe, classées selon des urgences allant du « Rouge (P1) » pour les besoins immédiats après un typhon, au « Noir (P4) » pour les territoires et les cultures irrémédiablement perdus à cause de la montée des eaux.
Or, la finance promise s’apparente à une trousse de premiers secours là où un hôpital de campagne, entièrement équipé, est requis. L’insuffisance des moyens oblige, de fait, les donateurs à « choisir qui doit vivre et qui peut disparaître ». Ce n’est pas de la solidarité, c’est une décision de renoncer, dictée par l’égoïsme budgétaire.
2. Le Risque d’Exclusion Bureaucratique
Ce tri est d’autant plus injuste qu’il est renforcé par le risque d’exclusion. Les critères d’accès au Fonds, géré initialement par des entités complexes, risquent de créer un « triage bureaucratique ». Seront privilégiés les dommages facilement quantifiables (infrastructures, routes) au détriment des « Pertes et Dommages Non Économiques » (perte de biodiversité, de savoirs ancestraux, de vies humaines). Les communautés les plus petites et les moins dotées administrativement, souvent les plus vulnérables, pourraient se voir refuser l’aide simplement parce qu’elles ne parviennent pas à monter des dossiers répondant aux exigences des grandes institutions financières.
3. Le Dilemme du Triage : Financer pour Fixer les Populations
La crise climatique est déjà un puissant moteur de « migration forcée ». Des millions de personnes sont déplacées chaque année par les inondations, les sécheresses ou la dégradation des sols, créant des réfugiés climatiques. Or, les pays développés, historiquement responsables des émissions, se montrent de plus en plus « hostiles et réticents à l’accueil de ces migrants » et ferment leurs frontières.
Ce refus d’ouvrir les frontières crée un paradoxe moral et politique : les pays riches ne peuvent décemment pas refuser à la fois de financer les « Pertes et Dommages » et de recevoir les « victimes de ces dommages ». Garantir un financement adéquat au Fonds, c’est donner aux communautés vulnérables les moyens de « restaurer leurs conditions de vie et de résilience », et donc la possibilité concrète de « rester chez elles ».
4. Justice Climatique : Mettre la faute à la Source
Rappelons-le : ce Fonds n’est pas un acte de charité, mais un « devoir de réparation » qui incombe aux principaux émetteurs historiques. La métaphore du triage est d’autant plus choquante que les pays qui trient l’aide sont les mêmes qui ont créé la situation de « masse de victimes » par leurs émissions passées et actuelles. Le fardeau de la dette et de la reconstruction ne doit pas être transféré aux victimes
Conclusion : Le Triage doit s’arrêter à Belém
Le Fonds Pertes et Dommages est un progrès historique, mais il ne peut rester une coquille vide où les équipes de secours sont forcées de laisser des patients « P1 (Rouges) » mourir faute de moyens. À la COP 30, le monde a posé les bases d’un mécanisme de solidarité ; il doit maintenant garantir son efficacité.
Nous refusons la logique du triage : la justice climatique impose que « chaque victime ait droit à des soins ».
L’ONG COEDADE demande aux Parties à la Convention, et notamment aux pays riches et aux grands émetteurs, de :
1. « Garantir une enveloppe de financement massive et prévisible » pour que le Fonds puisse soutenir la reconstruction, « offrant ainsi aux populations la possibilité de rester sur leurs terres » et évitant la crise migratoire que l’on cherche tant à prévenir.
2. « Simplifier les critères d’accès » afin que les communautés en première ligne ne soient pas exclues de ce droit à la réparation.
3. « Adopter le principe de responsabilité historique », en assurant que la majorité des financements proviennent de contributions publiques innovantes et des pollueurs historiques.
Après Belém, le monde a le devoir de mettre fin au triage.Le financement est le seul remède à la survie.
L’Action, pas le Tri !

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