L’eau est une ressource vitale pour La Réunion. L’île est caractérisée par un climat tropical humide, avec une pluviométrie moyenne de 2 400 mm par an. Cependant les variations climatiques, notamment les cyclones et les épisodes de sécheresse, ont un impact significatif sur la disponibilité de l’eau. La pluviométrie varie considérablement selon les régions de l’île, avec des zones plus arides dans le sud et des régions plus humides dans le nord..
Les principales difficultés de la gestion de l’eau à La Réunion
La variabilité de la pluviométrie : La Réunion, île tropicale au climat humide, fait face à une variabilité importante de la pluviométrie. Malgré son caractère tropical, la répartition des précipitations est très irrégulière, avec des périodes de sécheresse pouvant s’étendre sur plusieurs mois, entraînant ainsi des risques potentiels de pénuries d’eau.
Cette variabilité climatique s’inscrit dans un contexte de changement démographique significatif. La population réunionnaise connaît une croissance constante, et l’on prévoit qu’elle atteindra 1 million d’habitants d’ici 2030. Cette augmentation démographique engendre une demande croissante en eau, tant pour la consommation humaine que pour les besoins d’irrigation. Les activités agricoles, industrielles et résidentielles exercent ainsi une pression considérable sur les ressources hydriques disponibles.
La surexploitation des nappes phréatiques, la pollution des cours d’eau et la déforestation contribuent à aggraver la situation, mettant en lumière la nécessité d’une gestion durable des ressources en eau. Ces problématiques sont accentuées par les effets du changement climatique, qui prévoient une augmentation des températures moyennes, entraînant une évaporation accrue et une diminution des prélèvements. Ces modifications climatiques auront inévitablement des impacts négatifs sur les ressources en eau naturelle.
LE RÔLE PIVOT DE L’OFFICE DE L’EAU LA RÉUNION
Le Conseil départemental de La Réunion a mis en place un plan de gestion de l’eau (PGES) pour 2022-2030. Ce plan vise à garantir un accès à l’eau potable pour tous, tout en préservant les ressources équitables en eau naturelle.
Les principales mesures prévues par le PGES sont les suivantes :
- Renforcement des infrastructures de stockage et de distribution d’eau : Le plan prévoit la construction de nouveaux barrages et réservoirs, ainsi que le renforcement des réseaux de distribution d’eau.
- Développement de la ressource en eau non conventionnelle : Le plan prévoit le développement de la ressource en eau non conventionnelle, notamment l’eau de mer dessalée et l’eau de pluie.
- Réduction des besoins en eau : Le plan prévoit des mesures de sensibilisation et d’éducation pour réduire les besoins en eau, notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie.
Les défis à relever
La mise en œuvre du PGES est un défi important pour La Réunion. Le plan nécessite des investissements importants, ainsi qu’une mobilisation de tous les acteurs concernés.
- Le financement : Le coût total du PGES s’élève à 2 milliards d’euros.
- La coordination : La mise en œuvre du PGES nécessite une coordination étroite entre les différents acteurs concernés, notamment les collectivités territoriales, les professionnels de l’eau et les usagers.
- La participation de la population : La réussite du PGES nécessite la participation active de la population. Il est important de sensibiliser les Réunionnais aux enjeux de la gestion de l’eau et de les associer à la mise en œuvre du plan.
La gestion de l’eau est un défi majeur pour La Réunion. L’île doit mettre en place une stratégie durable pour garantir un accès équitable à l’eau potable pour tous, tout en préservant les ressources en eau naturelle.