Avec plus de 6.000 panneaux répartis sur une surface de 10.000 mètres carrés et bénéficiant d’un ensoleillement annuel moyen de 1350 heures, la nouvelle centrale Réunionnaise produira 1,35 mégawatt par an.

Le 27 décembre dernier a été inaugurée la plus grande centrale photovoltaïque de France, sur un bâtiment industriel d’une capacité de 1000 kWc, située sur les toits du bâtiment de la SAPRIM (société d’approvisionnement de produits réunionnais importés). Avec plus de 6.000 panneaux répartis sur une surface de 10.000 mètres carrés et bénéficiant d’un ensoleillement annuel moyen de 1350 heures, elle produira 1,35 mégawatt par an, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 300 clients EDF, au tarif bleu.

C’est le fruit de trois années de travail réalisées par la société de conversion d’énergie (SCE) partenaire depuis peu du groupe Séchilienne-Sidec et qui a coûté 5 millions d’euros en partie financés par le Conseil régional, l’Union européenne via le programme FEDER et l’Ademe (750 000 euros). La vente de l’électricité produite générera 520 000 € de recettes par an.

L’Île de la Réunion fait partie des régions ultrapériphériques européenne. C’est par conséquence une région isolée, notamment sur le plan énergétique et qui connaît  une forte augmentation de la demande électrique (entre 5 et 8 % par an). Cet appel de puissance nécessiterait, selon le Conseil Régional, l’installation chaque année de 20 MW de production électrique supplémentaire.

L’objectif  est d’accroître l’autonomie de production électrique d’ici 2025 par l’utilisation des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie.

En matière de photovoltaïque, la Région vise d’ici 2025 un parc photovoltaïque de 100 MW avec une progression de 5 mégawatts photovoltaïques par an contre 2 MW en 2005.

Depuis la fin 2005 la filière photovoltaïque a pris une nouvelle dimension compte tenu d’une part du potentiel important (Région parmi les plus ensoleillées de France) et de la hausse du tarif de rachat en juillet. En effet, les nouveaux tarifs de rachat de l’électricité produite à partir d’installations photovoltaïques ont été publiés par l’arrêté du 10 juillet 2006. Désormais, chaque kWh produit rapporte 30 c€ au propriétaire de l’installation si celle-ci est située en France métropolitaine et 40 c€ en Corse et dans les DOM-TOM où le potentiel est supérieur. À cela s’ajoute une prime d’intégration au bâti de 25 c€/kWh en France métropolitaine et 15 c€/kWh en Corse et dans les DOM-TOM. Grâce à ces nouveaux tarifs, la rentabilité des installations devient plus intéressante. Ainsi, en 2006, une cinquantaine de projets ont vu le jour pour une puissance totale de 4,3 MW.

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