Proxipel, entreprise suisse spécialisée dans les énergies renouvelables, dévoile ses premières unités mobiles de fabrication de pellets à partir de déchets forestiers, marquant ainsi une avancée significative dans le secteur. Fondée en 2013 par Richard Pfister, Proxipel se distingue par son concept novateur de production de granulés de bois destinés au chauffage, avec une chaîne de production montée sur une remorque de camion. Partant du constat que d’importants volumes de déchets végétaux restent sous-utilisés, il a développé une technologie innovante pour les valoriser en énergie, concrétisée par une machine mobile, fruit de sa collaboration avec André Corthay, aujourd’hui à la retraite.

L’originalité de cette petite usine mobile réside dans sa capacité à se déplacer au plus près des matières premières utilisées pour la fabrication des pellets, incluant des déchets végétaux tels que branchages, résidus forestiers, matières agricoles non valorisées, et même des sarments de vigne.

Résilience et Réussite Malgré les Obstacles

Malgré des défis, dont un vol industriel, Proxipel a mis en service le premier prototype de sa machine en 2019. Trois années supplémentaires ont été nécessaires pour perfectionner le fonctionnement de production de pellets, toujours avec une petite usine mobile de 13 mètres de long, équipée de quarante moteurs synchronisés. La conception locale des pièces mécaniques, combinée à un séchoir innovant, six fois plus petit que les modèles industriels classiques, garantit une efficacité optimale.

Contribuer à l’Économie Circulaire

Dans le contexte de la transition énergétique, la biomasse joue un rôle clé en tant qu’énergie renouvelable. Bien que la biomasse locale soit abondante, aucune technologie ne s’y était intéressée jusqu’à présent pour la transformer en pellets sans devoir déplacer la biomasse, malgré une demande croissante. Proxipel comble cette lacune en visant à contribuer la réduction du besoin d’importation de pellets, représentant aujourd’hui environ 30% de la consommation en Europe. Grâce à la technologie brevetée et à la diminution des distances de transport de la biomasse, Proxipel réduit l’impact environnemental de la fabrication de pellets par trois. En adoptant les principes de l’économie circulaire, l’entreprise contribue également à la réduction des coûts de traitement des résidus de biomasse, souvent considérés comme des déchets.

Richard Pfister souligne : « Notre projet a mis du temps à convaincre, mais la crise de l’énergie et les préoccupations environnementales actuelles donnent un nouvel élan à notre entreprise, qui compte aujourd’hui sept employés. » Ambitionnant de doubler la production de machines, Proxipel explore déjà les marchés européens pour étendre son influence.

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