La COP28, la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, se déroule actuellement à Dubaï aux Émirats arabes unis. Cette conférence est l’occasion pour les pays du monde entier de faire un bilan des avancées réalisées ou non dans la lutte contre le changement climatique et de définir de nouvelles orientations pour les années à venir.
Au cours des premiers jours de la COP28, plusieurs avancées ont été enregistrées. Tout d’abord, les pays ont conclu un accord sur l’élaboration d’un plan d’action pour la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris. Ce plan d’action, qui sera adopté lors de la COP29 en 2024, devrait permettre de renforcer les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux impacts du changement climatique.
Ensuite, plusieurs pays ont annoncé de nouvelles contributions nationales déterminées (NDC), qui sont des engagements volontaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Parmi les pays qui ont fait des annonces notables, on peut citer l’Inde, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2070, et les États-Unis, qui ont annoncé une nouvelle NDC de réduction de 50-52 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005.
Ces avancées sont positives, mais elles ne sont pas suffisantes pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui visent à limiter la hausse du réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. En effet, les NDC actuelles des pays ne sont pas suffisantes pour atteindre cet objectif. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient continuer à augmenter d’environ 1,5 % par an au cours des dix prochaines décennies, si rien ne change.
Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, il est nécessaire que les pays augmentent considérablement leurs efforts de réduction des émissions. Cela nécessitera des investissements massifs dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’adaptation aux impacts du changement climatique.
La COP28 est un rendez-vous crucial pour les pays du monde entier afin de réellement prendre conscience de l’urgence de la situation et de s’engager à prendre des mesures plus ambitieuses pour lutter contre le changement climatique.
Outre les progrès enregistrés, la COP28 a également mis en évidence quelques points d’amélioration. Tout d’abord, la participation des pays en développement reste insuffisante, malgré leur vulnérabilité face au changement climatique et leur manque de moyens financiers pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation. Renforcer leur engagement et fournir un soutien financier accru sont essentiels. Deuxièmement, la transparence des négociations a été critiquée, avec un besoin d’amélioration pour garantir la responsabilité de tous les pays vis-à-vis de leurs engagements climatiques. Enfin, des divergences persistent entre les pays développés et en développement, nécessitant un consensus pour parvenir à un accord climatique de grande ampleur.
La conclusion est attendue pour le 12 décembre, date de la fin de la conférence. Si les pays parviennent à un accord ambitieux, ce sera une victoire pour la planète. Cependant, si les négociations échouent, cela représentera un défi majeur pour la communauté internationale.