Une récente étude publiée dans la revue Nature Communications a confirmé les inquiétudes croissantes autour de l’affaiblissement du Gulf Stream, un courant océanique crucial transportant de l’eau chaude des Caraïbes vers l’Europe. Les chercheurs alertent sur la possibilité d’un effondrement dès 2025, avec des conséquences potentiellement graves pour le climat européen.
Le Gulf Stream joue un rôle central dans le maintien d’hivers doux en Europe, en particulier au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Favorisant la croissance des plantes, il réduit également les risques de gelées et de neige. Cependant, si le Gulf Stream s’affaiblit, les températures en Europe pourraient chuter, entraînant des défis majeurs pour l’agriculture, l’énergie et la santé humaine, tout en augmentant les risques de tempêtes, de sécheresses et d’inondations.
Les chercheurs mettent en avant le réchauffement climatique comme principale cause de cet affaiblissement. En chauffant les océans, le réchauffement provoque une diminution de la densité et de la salinité de l’eau, affectant ainsi la circulation océanique, en particulier le système de courants atlantiques.
Cette étude, la première à évaluer le risque d’effondrement du Gulf Stream, révèle que si le réchauffement global atteint 2,5 °C, le risque d’effondrement est estimé à 95 %. Face à cette menace imminente, les gouvernements sont appelés à agir rapidement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre pour contrer le réchauffement climatique. Des investissements dans des infrastructures résilientes au changement climatique, tels que des systèmes d’irrigation et des digues, ainsi que le développement de cultures résistantes au froid, sont également recommandés.
La collaboration entre les gouvernements est soulignée comme cruciale pour coordonner les efforts, partager les connaissances et mobiliser les ressources nécessaires pour faire face à cette menace. Bien que l’étude confirme l’affaiblissement du Gulf Stream, elle ne parvient pas à déterminer avec certitude la cause, soulignant ainsi la nécessité de recherches approfondies. Dans l’attente de ces résultats, l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les effets du réchauffement climatique demeure indéniable.
