Alors que les pays européens s’efforcent de trouver des alternatives au gaz russe, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) souligne ce 25 avril(1) que l’augmentation de la production de biométhane en France constitue « une priorité » pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Objectifs et état des lieux
Le biogaz ou « gaz renouvelable », produit principalement par méthanisation de déchets organiques fermentescibles(2), est utilisé à des fins de production de chaleur ou d’électricité mais peut également être injecté dans les réseaux gaziers après avoir été purifié et odorisé : il est alors qualifié de « biométhane »(3).
À fin 2021, la France comptait 365 sites d’injection de biométhane, d’une capacité totale de production de 6,4 TWh/an. La production nationale de biométhane constatée en 2021 s’est quant à elle élevée à 4,4 TWh, soit 97% de plus qu’en 2020 mais seulement encore 0,92% de la consommation totale de gaz en France.
Pour rappel, la loi de transition énergétique pour la croissance verte (août 2015) prévoit de porter cette part du biométhane à 10% de la consommation française de gaz à l’horizon 2030, « un objectif repris par le Plan de résilience économique et sociale du gouvernement du 16 mars 2022 », souligne la CRE.
Selon le gestionnaire de réseau GRDF qui fait état de « 2 à 3 sites » de méthanisation mis en service chaque semaine en France, « en 2030, le gaz vert pourrait représenter 20% de la consommation de gaz en France, soit davantage que la part du gaz russe importé en 2021 »(4).
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