Le transport maritime, qui joue un rôle essentiel dans le commerce mondial, est confronté à une pression croissante pour réduire son impact sur le changement climatique. Malheureusement, malgré les appels à l’action et les objectifs fixés par l’Accord de Paris, l’industrie du transport maritime n’a pas réussi à prendre des engagements suffisamment ambitieux pour lutter contre le réchauffement climatique.

« Les conséquences de la pollution maritime : cette fumée noire, symbolise les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés. »

L’Accord de Paris, adopté en 2015, vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Il appelle également à des efforts pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, tous les secteurs économiques, y compris le transport maritime, doivent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Malgré la nécessité d’agir, l’industrie du transport maritime a jusqu’à présent échoué à prendre des engagements suffisamment alignés sur l’Accord de Paris. Cela a été souligné lors de la conférence CERAWeek (le rendez-vous des leaders mondiaux de l’énergie) au Texas en mars 2023, où le secteur du transport maritime a été défié de faire plus pour réduire son impact sur le climat. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette inaction. Tout d’abord, le transport maritime est un secteur complexe avec des acteurs multiples, ce qui rend difficile la coordination des efforts. De plus, les intérêts économiques et les pressions concurrentielles peuvent freiner les initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le manque d’engagement du transport maritime envers l’Accord de Paris a des conséquences potentielles majeures pour l’environnement. Les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime contribuent au réchauffement climatique et à l’acidification des océans, mettant ainsi en péril les écosystèmes marins, la biodiversité et les communautés côtières qui en dépendent.

A quelques mois seulement de la COP28, qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, il est crucial que le transport maritime y soit représenté et prenne des engagements concrets et mesurables pour réduire son empreinte carbone.

La COP28, en tant que plateforme mondiale pour les discussions sur le changement climatique, offre une occasion majeure de mettre en avant les efforts et les engagements du secteur du transport maritime en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, y compris l’adoption de pratiques de navigation plus écoénergétiques

Le COEDADE.EU et d’autres organisations non gouvernementales (ONG) seront particulièrement intéressés à suivre les évolutions et les décisions prises lors de cet événement. Il est crucial que les mesures concrètes décidées lors de la COP28 comprennent des mesures spécifiques visant à promouvoir la navigation durable, telles que l’adoption de politiques et de réglementations favorables à la réduction des émissions, ainsi que des incitations financières encourageant l’utilisation de carburants à faible teneur en carbone et d’autres technologies propres. « Les Assises de l’Energie et du Développement Durable », qui seront organisées par l’ONG COEDADE.EU courant 2025, seront également l’occasion de partager sur les avancées et les résultats de la COP28 dans le domaine de la navigation durable.

Le temps presse, et il est primordial que l’industrie maritime agisse maintenant pour façonner un avenir plus durable et résilient.

Les commentaires sont fermés.