Les énergies renouvelables sont des énergies inépuisables, réutilisables. Elles sont issues des éléments naturels : le soleil, le vent, les chutes d’eau, les marées, la chaleur de la Terre, la croissance des végétaux…

On parle généralement des énergies renouvelables par opposition aux énergies tirées des combustibles fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l’échelle du temps humain : charbon, pétrole, gaz naturel…

Il existe cinq grandes familles d’énergies renouvelables : éolienne, solaire, biomasse, hydraulique et géothermique.

La notion d’énergie renouvelable est souvent confondue avec celle d’énergie propre. Or, même si une énergie peut être à la fois renouvelable et propre, toutes les énergies renouvelables ne sont pas nécessairement propres : par exemple, certains fluides frigorifique utilisés dans les circuits des pompes à chaleur géothermiques sont des gaz qui, en cas de fuite, contribuent à l’effet de serre détruisant aussi la couche d’ozone.

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale mondiale d’énergie était estimée en 2018 à 17,9 %, dont 6,9 % de biomasse traditionnelle (bois, déchets agricoles, etc.) et 11,0 % d’énergies renouvelables « modernes » : 4,3 % de chaleur produite par les énergies renouvelables thermiques (biomasse, géothermie, solaire), 3,6 % d’hydroélectricité, 2,1 % pour les autres renouvelables électriques (éolien, solaire, géothermie, biomasse, biogaz) et 1 % pour les biocarburants ; leur part dans la production d’électricité était estimée en 2018 à 26,4 %.

Les énergies renouvelables (EnR) en France :

Production brute d’électricité renouvelable par filière en 2020

Source : calculs SDES (service statistique des ministères en charge du logement, des transports, de l’énergie, de l’environnement, du climat et du développement durable)

Evolution de la production brute d’électricité renouvelable par filière

Source : calculs SDES (service statistique des ministères en charge du logement, des transports, de l’énergie, de l’environnement, du climat et du développement durable)
Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DROM.

Les énergies renouvelables dans les Régions Ultrapériphériques (RUP) :

Il existe actuellement neuf régions ultrapériphériques (RUP) : cinq départements français d’outre-mer : la Martinique, Mayotte, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion ; une collectivité d’outre-mer française, Saint-Martin ; deux régions autonomes portugaises, Madère et les Açores ; une communauté autonome espagnole, les Îles Canaries.

les RUP étant des territoires isolés, leur production électrique est souvent très carbonée. Dans la plupart de ces territoires, les besoins énergétiques continuent de croître en valeur absolue. C’est pourquoi l’Union Européenne à déployer une série de programmes censé stimuler la production et la distribution des énergies renouvelables dans ces dernières.

Les Açores, du fait de leur mix électrique très tourné vers les énergies renouvelables (42%) produit une électricité peu carbonée contrairement à Mayotte ou aux Îles Canaries. Cela impacte en conséquence les émissions de CO2 par habitant des productions électriques.

L’énergie éolienne apparaît comme l’une des sources prépondérantes pour les îles Canaries (78% de la production électrique) et les Açores (23% de la production), son impact sur la production électrique est bien plus élevé qu’à La Réunion (1%). Quant à l’énergie photovoltaïque, elle reste très répandue quel que soit le territoire ; il s’agit d’ailleurs de la seule source renouvelable recensée à Mayotte. Aux Açores, l’énergie géothermique est très  développée et compte pour 63% de la production électrique.