Sommet de Belém les 8 et 9 août 2023
Le sort de l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, est au cœur d’un sommet régional organisé à Belém, au Brésil, les 8 et 9 août 2023. Cette réunion réunit les dirigeants de huit nations riveraines de l’Amazonie, dont la Bolivie, la Colombie, l’Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela. L’objectif central de ce sommet est de forger une stratégie commune pour préserver cette forêt unique, souvent qualifiée du « poumon de la Terre ».
L’Amazonie joue un rôle critique dans la régulation climatique mondiale en agissant comme un puits de carbone massif, absorbant d’importantes quantités de dioxyde de carbone de l’atmosphère. Cependant, les activités humaines, telles que la déforestation et l’exploitation minière, menacent gravement l’équilibre de cet écosystème vital.
Les participants de ce sommet souhaitent collaborer activement pour unifier leurs perspectives et leurs aspirations en préparation de la Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 28) qui se tien dra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023. Ils se pencheront sur des mesures efficaces pour réduire la déforestation, telle qu’une réglementation renforcée et une surveillance accrue des activités illégales. Cette rencontre vise également à renforcer la coopération entre les pays riverains de l’Amazonie, en promouvant le partage d’expertise et de ressources pour une préservation plus efficace.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a joué un rôle moteur dans l’organisation de ce sommet historique. Il a affirmé la responsabilité souveraine de protéger l’Amazonie contre la déforestation et a plaidé en faveur d’une approche régionale concertée. Sous son leadership, des initiatives visant à lutter contre la déforestation illégale ont déjà montré des signes encourageants de réussite, avec une réduction de 33% de la déforestation au Brésil en 2023 par rapport à l’année précédente.
Bien que le sommet de Belém représente une étape cruciale dans la protection de l’Amazonie, des défis demeurent. La pression croissante de l’agrobusiness et les effets des changements climatiques continuent de menacer l’intégrité de la forêt… L’espoir est que ces discussions se traduisent par des actions tangibles et durables, capables d’inverser les effets néfastes de la déforestation et de renforcer la régulation climatique mondiale.
Une interrogation légitime émerge : pourquoi la France, avec sa Guyane située au cœur même de l’Amazonie, brille-t-elle par son absence à ce sommet crucial ? Pourtant la France a déjà mis en place une série d’initiatives et de mesures pour la conservation de la biodiversité en Guyane, allant de la création d’aires protégées à la promotion d’une gestion durable des ressources naturelles… Alors cette absence est-elle liée à des considérations diplomatiques, logistiques ou de calendrier ?
En fin de compte, l’initiative du sommet de Belém est un appel à l’action mondiale. C’est une opportunité pour les nations de faire preuve de leadership environnemental, de coordonner leurs efforts et de s’attaquer de front aux défis complexes qui menacent l’Amazonie. Une initiative importante que salue le COEDADE !