Le 21 septembre 2023, la Cour suprême du Brésil a pris une décision historique en faveur des peuples autochtones du pays. Par une étroite majorité de 6 voix contre 5, la Cour a déclaré inconstitutionnelle la notion de « cadre temporel », qui visait à limiter la reconnaissance des terres autochtones à celles occupées et utilisées de manière effective en 1988, date de l’adoption de la Constitution brésilienne.

Cette décision marque une victoire capitale pour les peuples autochtones, qui se battent depuis des décennies pour la reconnaissance de leurs droits fonciers. Elle représente également une étape cruciale pour la préservation de l’environnement, car les terres autochtones abritent une part essentielle de la biodiversité brésilienne.

Le concept controversé du « cadre temporel » avait été vivement critiqué par les organisations de défense des droits autochtones, le considérant comme une forme de discrimination, car il permettait aux entreprises de l’agrobusiness de s’approprier des terres traditionnellement détenues par les autochtones.

La décision de la Cour suprême constitue un revers majeur pour ces entreprises qui ont longtemps défendu la notion du « cadre temporel ». Elle marque également une victoire pour le gouvernement brésilien, qui avait pris position en faveur des autochtones lors de ce procès.

Cette décision a été chaleureusement saluée par les organisations de défense des droits autochtones, qui la considèrent comme un « moment historique » pour les peuples autochtones du Brésil.

Sonia Guajajara, présidente de la Coordination des organisations autochtones du Brésil (COIAB), a déclaré : « C’est une victoire pour la justice et la dignité des peuples autochtones. C’est une victoire pour la préservation de l’environnement et pour l’avenir du Brésil ».

La décision de la Cour suprême représente également un revers pour le président brésilien Jair Bolsonaro, souvent accusé de favoriser les intérêts de l’agrobusiness au détriment des droits des autochtones.

Sonia Guajajara

Cette décision renforce la protection des terres autochtones, actuellement menacées par la déforestation et l’exploitation minière. Elle joue également un rôle crucial dans la préservation de l’environnement, étant donné que les terres autochtones abritent une part substantielle de la biodiversité brésilienne, y compris la précieuse forêt amazonienne, qui fait face à de graves menaces de déforestation.

Le COEDADE ne peut que se réjouir de la décision historique de la Cour suprême brésilienne qui représente un pas significatif vers la reconnaissance des droits des peuples autochtones du Brésil et constitue une victoire majeure pour la préservation de l’environnement.

Les commentaires sont fermés.