José Sébéloué, le chanteur-compositeur emblématique et membre fondateur de la Compagnie Créole, a rejoint les étoiles, ce dimanche 3 septembre. José était un membre d’honneur du COEDADE depuis pratiquement ses débuts, et une solide amitié s’était développée entre lui et notre organisation, une amitié qui n’a jamais vacillée.
C’est avec une immense tristesse que nous avons appris sa disparition. Nous sommes redevables envers lui pour son soutien inébranlable à nos actions, son amitié sincère, son talent remarquable et sa grande gentillesse. José va profondément nous manquer.
José est né le 17 septembre 1948 à Ouanary en Guyane. Il est devenu une figure très populaire grâce à La Compagnie Créole, qui a connu un succès phénoménal dans les années 1980 avec des tubes tels que « Le douanier Rousseau, » « Le bal masqué, » et « C’est bon pour le moral. » Le groupe a continué à se produire sur scène et à effectuer de nombreuses tournées internationales jusqu’à récemment, la dernière ayant eu lieu cette année au Québec.
Avant tout, José était un ardent défenseur de la culture guyanaise. Il avait été un chanteur à succès des « Vautours » dans les années 70. Dès son plus jeune âge, imprégné de la culture locale, il a appris à jouer du tambour par lui-même. Il racontait souvent avec fierté : « Un jour, je suis allé jouer chez Sérotte. Le père Mandé dormait. J’ai commencé à jouer du tambour. Il s’est levé et a demandé qui j’étais. Ce jour-là, j’avais réussi mon examen universitaire ! » C’est au début des années 70 qu’il a formé son premier groupe, les Pop-corn, mais sa carrière a vraiment décollé avec les Vautours.
La gloire est finalement arrivée au début des années 80 avec La Compagnie Créole, un groupe qu’il a cofondé en 1975 aux côtés de Clémence Bringtown, Julien Tarquin, Guy Bevert et Arthur Apatout. La Compagnie Créole a produit près d’une vingtaine d’albums.
Personnellement, je conserverai le souvenir de mon ami José comme celui d’une personne profondément attachante, simple, authentique, imprégnée de musiques, de rythmes et de sonorités inspirés de sa Guyane natale. J’ai eu la chance de le rencontrer en 2002, présenté par sa cousine, notre regrettée Henriette DORION-SEBELOUE.
Au nom de son Conseil, tous les membres du COEDADE adressent leurs plus sincères condoléances à sa famille qu’il chérissait tant, ainsi qu’à ses amis proches.
Merci, José, pour l’empreinte indélébile que tu laisses sur cette terre et dans nos mémoires. Adieu mon ami ! Tu vas nous manquer.